Poésies (Mallarmé, 1914, 8e éd.)/Petit Air I

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PoésiesNouvelle Revue française (p. 114-115).




PETIT AIR



I



Quelconque une solitude
Sans le cygne ni le quai
Mire sa désuétude
Au regard que j’abdiquai

Ici de la gloriole
Haute à ne la pas toucher
Dont maint ciel se bariole
Avec les ors de coucher


Mais langoureusement longe
Comme de blanc linge ôté
Tel fugace oiseau si plonge
Exultatrice à côté

Dans l’onde toi devenue
Ta jubilation nue.