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Christophe Colomb et la découverte du Nouveau Monde/7

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CHAPITRE VII

Pendant que l’Amiral explorait encore la côte nord-est de cette île de Cuba, qu’il prenait pour l’extrémité occidentale de l’Asie, un fait s’était produit, qui aurait pu avoir pour lui les conséquences les plus graves : ses forces, déjà si restreintes, s’étaient tout à coup trouvées réduites de plus d’un tiers ; la plus forte des caravelles, après la sienne, celle que commandait Alonzo Pinzon, la Pinta, avait disparu, et aux alarmes qu’il en avait d’abord conçues, avait dû bientôt succéder la pénible certitude d’une désertion.

Ce Pinzon, qui, aux termes des indulgents Mémoires de Colomb, « lui avait déjà fait bien d’autres choses », depuis l’expédition commencée, ce cupide et envieux Pinzon, sur la foi de renseignements trop négligés, peut-être, par l’Amiral, avait résolu de chercher le pays de l’or au nord-ouest, comme en effet il s’y trouvait, et de se réserver à lui seul les profits et l’honneur d’une découverte qui eût éclipsé toutes les autres.

Colomb l’avait quelque temps attendu et même fait chercher, pour la forme, mais bientôt, sans laisser voir qu’il crût à une défection, que chacun tenait pour certaine, il avait poursuivi son œuvre avec la liberté d’esprit d’un homme supérieur à tout événement. Il sentait, il savait qu’aucune trahison, pas plus celle d’un Pinzon que toutes les trames d’un roi de Portugal, ne prévaudrait, jusqu’à une certaine heure, contre la puissance qui l’assistait.

Alonzo Pinzon, en effet, après avoir été successivement pour Colomb un patron jaloux et un inférieur sourdement hostile, devait payer chèrement son premier acte d’insubordination ouverte. Cet homme, qui s’était cru, par ses talents et plus encore par sa richesse, au-dessus de l’obéissance, ne devait recueillir aucun fruit de sa rébellion. Il lui était réservé, à lui Espagnol, à lui un des puissants, un des ricos hombres de l’Andalousie, de subir, non plus seulement l’ascendant d’un homme de génie, mais la clémence du pauvre étranger, qui, naguère, sans les Pinzon, n’aurait pu mettre en mer une caraque.

Pendant que le traître Alonzo Pinzon se ménageait laborieusement cette dure épreuve, l’Amiral poursuivait le cours de ses découvertes dans l’île d’Hispaniola que, pour éviter toute confusion, nous appellerons Saint-Domingue, d’un nom qu’elle reçut depuis.

Le premier point où il aborda, après en avoir relevé quelques autres moins propices à ses desseins, fut un port, qui, par exception, a gardé son nom primitif de Saint-Nicolas.

Là, ses premiers soins, en vue peut-être d’un futur établissement dans l’île, furent d’entrer en relations intimes et suivies avec une population qui lui avait paru de race sinon supérieure, du moins plus avancée que celle des îles précédentes. La peau des naturels de Saint-Domingue était plus blanche, leurs traits plus réguliers, plus semblables aux nôtres, et généralement beaux, surtout chez les femmes. Ils vivaient dans une nudité un peu moins complète, et chaque homme, à l’exception des chefs, n’avait qu’une seule femme. Ils savaient tant bien que mal cultiver un sol qui fournissait de lui-même à la plupart de leurs besoins. Ils avaient de larges et bonnes routes. Leurs huttes, à plus d’un compartiment, et souvent accompagnées de galeries rustiques, étaient entretenues avec une extrême propreté ; celles des chefs, spacieuses et commodes, n’étaient même pas dépourvues de quelque élégance. Enfin un groupe de mille habitations, qu’on rencontra à quatre lieues de la côte, s’il ne répondait pas aux séduisantes descriptions de la fameuse Cipango, pouvait bien passer à la rigueur pour une ville.

Cette ville, à la vérité, fut trouvée complètement déserte : ses habitants l’avaient abandonnée, emportant tout ce qu’ils avaient de plus précieux ; mais une jeune et belle Indienne ayant été amenée à Colomb, et renvoyée par lui chargée de présents et avec de grands égards, tout changea subitement de face.

L’Amiral, cependant, n’accorde dans son journal qu’une mention de quelques lignes à cette femme, qui lui fut d’un si grand secours, comme du reste tout son sexe, dans l’ancien et le nouveau monde. Pas une seule fois — mais cette lacune impardonnable doit être le fait du seul Las Casas, le terrible abréviateur, — pas une seule fois il ne nomme la belle et touchante Anacoana, dont le nom signifiait fleur d’or.

Le jour ne s’est pas encore fait, pas complètement du moins, sur le rôle si important, si capital, que joua cette fleur sauvage dans l’histoire des premières découvertes de l’Amiral, mais ce rôle apparaît de plus en plus grand, à mesure qu’on pénétre dans les volumineuses et complètes archives de cette histoire. Plus on y fouille, et plus frais, plus vif s’en dégage le parfum d’Anacoana, la Fleur d’Or ; plus on sent qu’elle ne sera complète, cette histoire de la découverte de l’Amérique, que lorsqu’elle aura été envisagée au point de vue américain.

Toujours, dès à présent, est-il certain, que la belle et pure Anacoana, une des reines et prêtresses de Saint-Domingue, fui pour Colomb, dans cette île pleine de mystères et d’abord hostile, une alliée enthousiaste, une protectrice intelligente, en un mot, et toute proportion gardée, une seconde Isabelle.

Grâce à elle, il devint sacré ; son origine céleste fut un dogme :

il fut admis parmi les dieux, les zémés, d’une religion beaucoup

moins simple qu’il ne paraît l’avoir soupçonné au début.

Tout allait donc au mieux, suivant les désirs de Colomb, quand tout à coup il fit appareiller du port de la Conception, où il se trouvait depuis peu, et se dirigea, au nord, vers une terre supposée qui. au dire des Haïtiens, produisait de l’or en abondance. Les vents le poussèrent sur l’île de la Tortue, une île de peu d’importance comme étendue, mais dont les beautés naturelles le ravirent tellement, qu’il donna le nom de Paradis à une de ses vallées. Là, soit que l’admiration eût changé le cours de ses idées, soit qu’il commençât à se défier des rapports des naturels, il renonça à chercher l’or dans ce paradis dont tant de flibustiers devaient bientôt faire un enfer, et, longeant le canal qui sépare la Tortue de Saint-Domingue, il reprit son exploration des côtes de cette dernière ile.

Il les trouva de plus en plus hospitalières, grâce au mot d’ordre et aux impressions semées par les rapides émissaires d’Anacoana,

À peine avait-il mouillé dans le port de la Paix, que plus de cinq cents Indiens, et parmi eux des femmes de la plus rare beauté, accoururent joyeusement à sa rencontre, amenant leur roi, et répondant, par cette marque de haute confiance, à un des plus vifs désirs de l’Amiral. Bien que ce roi, ou plutôt ce chef de district qu’ils appelaient un cacique, fût aussi peu vêtu que le moindre de ses sujets, la supériorité de son rang se laissait voir au premier abord, à ses manières plus libres et plus réservées à la fois. Colomb le reçut à bord avec les honneurs militaires, et obtint de lui quelques renseignements plus ou moins utiles, entre autres sur cette éternelle Babèque où Las Casas remarque qu’on n’arriva jamais. Évidemment, il y eut sur ce point un malentendu qui menace de ne jamais être éclairci.

Un autre cacique, non moins bienveillant, se trouvait en possession d’un morceau d’or gros comme le poing, il le divisa lui-même en plusieurs parcelles pour faciliter des échanges avec ses hôtes. Il annonça, du reste, qu’il avait envoyé chercher une plus grande quantité de ce précieux métal ; il parla lui aussi de Babèque, comme d’un pays très voisin, et, le soir venu, il se retira dans l’intérieur de l’île où était son habitation.

Deux jours après, il revint porté à dos d’hommes, en une sorte de palanquin, suivi d’une nombreuse escorte, et accompagné de deux vieillards, dont l’un était son conseiller et l’autre son précepteur à ce qu’on crut entendre, Il venait rendre visite à l’Amiral qu’il surprit à bord, dinant sous le château de poupe.

Colomb constate que ce cacique ne lui permit pas de se déranger, et qu’invité à prendre part au repas, il n’accepta de chaque mets que juste ce qui était nécessaire pour ne point se montrer impoli. « Il en usa de même pour les boissons qu’il portait à sa bouche, et que, après y avoir goûté, il passait lui-même aux gens de sa suite. Son air, ses gestes, étaient d’une dignité remarquable. »

Cette dignité et cette discrétion ne résistèrent pas cependant à la vue d’un objet qui, sans doute, dépassait en magnificence tout ce qui avait pu tenter jusqu’alors un prince si bien élevé.

Tandis que Colomb l’entretenait, à l’aide des Indiens de San Salvator emmenés pour lui servir de truchement, le cacique était devenu tout à coup distrait ; ses yeux se portaient fréquemment, et comme malgré lui, vers la garniture de lit de l’amiral. Celui-ci s’étant empressé de la lui offrir avec une paire de chaussures rouges et un collier de grains d’ambre, la reconnaissance du cacique et de ses officiers n’eut plus de bornes, et l’opinion qu’on s’efforçait de leur donner de l’Espagne et de ses souverains gagna plus au don de cette garniture qu’à tout ce qu’on leur en avait dit. Plus que jamais les deux rois furent tenus pour des dieux régnant dans le ciel. Le temps n’était pas encore venu où un grand poète leur ferait dire :

Pour moi, je les crois fils de ces dieux malfaisants,
Pour qui nos maux, nos pleurs, sont le plus doux encens.
Loin d’être dieux heureux ils sont cé que nous sommes :
Vieux, malades, mortels. Mais s’ils étaient des hommes,
Quel germe dans leur cœur peut avoir enfanté
Untel excès de rage et de férocité.

Encore quelques mois, et cette férocité, cette rage, allaient s’abattre sur ce peuple innocent, bon, intelligent, hospitalier.

En attendant, s’il partageait le culte de ses grands, de ses chefs, pour ces dieux bienfaisants à si peu de frais, déjà la malice ordinaire aux petits, jointe à des relations plus fréquentes, plus suivies, et moins gênées par l’étiquette, lui avaient révélé plusieurs classes parmi ces dieux, et bien des faiblesses chez ceux même du premier rang. Déjà il exploitait, entre autres, cette soif de l’or qui les possédait tous indistinctement, et, à ce mot or qu’ils avaient toujours à la bouche, il répondait par des indications et des promesses de plus en plus éblouissantes et chimériques.

Tantôt, pour les séduire, on leur affirmait qu’en tel ou tel lieu régnait un chef dont la bannière était faite d’une immense plaque d’or battu ; tantôt on leur parlait d’un fleuve qui roulait de l’or dans ses sables ; plus loin, à l’est, l’or était si commun qu’on n’avait qu’à se baisser pour en prendre. Un vieillard alla jusqu’à dire qu’une des îles d’où il venait n’était tout entière qu’un rocher d’or.

Colomb n’ajoutait qu’une foi médiocre à ces paroles suivies de trop peu d’effets. « Quoique ces gens, écrivait-il, ne demeurent pas loin du pays où l’or se trouve en abondance, je crois qu’ils n’en ont que très peu. » Et en effet, s’ils en avaient eu davantage, ils l’auraient donné sans hésitation pour des verroteries, des lacets rouges, des aiguilles, et principalement de ces grelots, merveille des merveilles, dont le son clair et joyeux exaltait jusqu’au délire leur infatigable passion pour la danse. Pour pouvoir s’attacher aux poignets ou à la cheville du pied ces aiguillons, ces ailes sonores, ces chuq-chuq, comme ils les nommaient, ils donnaient tout ce qu’ils avaient : des perroquets apprivoisés, des arcs, des flèches travaillées avec un goût barbare et charmant, de tout petits tabliers de coton, du pain de cassave, des fruits, des parfums, des épices cet autres denrées de toute sorte.

Ces mêmes objets, du reste, il les offraient souvent pour rien, pour le seul plaisir de donner ; aussi Colomb inférait-il justement de tant de libéralité que les contrées où naissait l’or n’étaient pas en leur possession, mais bien en celle des Caraïbes ou Caribes, Peut-être même n’auraient-ils pas été fâchés que l’Amiral et sa petite troupe de dieux allassent disputer cet or à de si cruels ennemis de leur race.

Mais où Colomb retombait dans une erreur autorisée par les plus étranges rapports de sons, c’est lorsque ayant entendu donner à ces régions aurifères le nom de Civaö, il se hâta de conclure de Civaö à Cipango, comme il avait conclu de Kaniba à sujets du Grand Kan.

Or, le plus curieux dans cette méprise, c’est que la véritable île de Cipango, aujourd’hui le Japon, avait alors un Daïri si pauvre qu’il ne put être enterré décemment. En outre, la population de ces îles était immense, belliqueuse, et si peu hospitalière, que loin d’accueillir des étrangers comme des dieux, elle leur eût sans doute interdit l’accès de son territoire.

Colomb était donc beaucoup plus heureux qu’il ne le pensait lorsque, bercé d’illusions fécondes en résultats pratiques, il achevait d’explorer la côte nord-est de Saint-Domingue. Partout, du reste, il recevait le même accueil ; à chaque station se renouvelaient presque identiquement les scènes qu’on a vues plus haut, à cela près que l’or sans être encore prodigué se montrait de moins en moins rare, probablement en raison de l’importance croissante des caciques qui venaient où envoyaient offrir leurs hommages à l’Amiral.

Près d’un fleuve que celui-ci comparé à une mer, en rade de Saint-Thomas, il reçut en présent une ceinture ornée d’une figure d’animal à longues oreilles, et dont la langue pendante et le nez étaient en or battu et repoussé.

À trois lieues de la Punta Santa, dans l’intérieur des terres, un autre chef reçut avec honneur une députation de six hommes venant à lui de la part de Colomb, et il chargea ces envoyés d’offrir à leur maître plusieurs morceaux d’or. Enfin un masque de grande dimension et en partie revêtu de feuilles d’or, fut également offert à l’Amiral par un cacique dont nous aurons bientôt et plus d’une fois à parler.

Bien que de telles offrandes fussent loin de répondre aux riches merveilles racontées par Marco Polo, l’Amiral était de plus ravi de la générosité, de la bonté, de l’intelligence des naturels et de leurs chefs. Il n’allait pas tarder à en recevoir de nouvelles marques, dans une des situations les plus graves où jamais homme de mer se soit trouvé.

Persuadé par de nouveaux rapports qu’il était près de Civaö, il s’était lancé à la recherche de cet Ophir imaginaire, à travers une mer pleine de récifs et de bancs de sable, où rien ne répondait à son attente, mais qu’il avait fait explorer avec sa vigilance et sa ponctualité ordinaires. Mouillé dans une rade des plus sûres, après trente-six heures sans sommeil, aucun danger n’étant à craindre sur des eaux calmes « comme une jatte », il s’était enfin décidé à prendre un peu de repos. L’équipage, exténué, en avait fait autant, et le timonier laissé à la barre n’avait pas tardé lui-même à la confier à un novice, lorsque, tout à coup, ce dernier se mit à pousser des cris déchirants.

Colomb était déjà à ses côtés, ayant senti le premier de tous que le navire avait touché, et commandant à ses hommes réveillés en sursaut les manœuvres de sauvetage. Le canot de poupe venait d’être mis en mer avec une ancre de dégagement, et déjà le grand mit s’inclinait sous les haches qui devaient l’abattre en vue d’alléger le navire, lorsque les hommes du canot s’étant éloignés à force de rames au lieu de faire leur devoir, la manœuvre manqua, et le navire, abandonné par la marée, pencha de plus en plus, sans qu’il fût désormais possible de le relever. Il échoua enfin, mais heureusement sans se briser, grâce à la faiblesse des lames, et Colomb n’eut plus qu’a faire transborder son équipage sur la Niña, qui lui avait renvoyé les marins fugitifs avec toutes ses propres embarcations.

Cette opération terminée, l’infatigable Amiral, ayant fait mettre en panne pour attendre le jour, revint à bord du navire échoué, pour mesurer l’étendue du désastre, et aviser aux moyens de le réparer ou du moins de le restreindre. Ayant reconnu avec douleur que ce dernier parti était le seul praticable, il envoya immédiatement à terre deux hommes de confiance, chargés de demander aide au jeune cacique dont nous avons déjà parlé plus haut.

C’est alors qu’apparut dans tout son jour l’humanité, la charité, disons le mot, de cette race d’hommes que la nôtre a payée d’une si noire ingratitude.

Tandis que sur tout le littoral de l’ancien monde, l’infâme droit d’épaves était encore universellement reconnu, et généralement exercé — à peine est-il aboli de nos jours — ailleurs, des hommes sans lois écrites, des idolâtres, des sauvages, comme les appelait un Matheos ou un Pinzon, ne se contentaient pas d’arracher aux embûches de l’Océan la vie et les richesses d’hommes étrangers à leur sol, et dont ils avaient déjà pénétré la cupidité et les vices ; ils recueillaient, ils assistaient ces futurs exterminateurs de leur race ; ils les plaignaient, ils versaient des larmes sur eux.

Dès la pointe du jour, leur chef accourait tout éploré avec ses deux frères. Il mettait à la disposition de Colomb de grands canots et les bras de tous ses sujets, pour lui aider à décharger le navire échoué. Lui-même, il présidait à ces travaux, consolait de son mieux l’Amiral, lui répétant sans cesse que tout ce qu’il possédait était à sa discrétion. Enfin, précaution bien inutile, il établissait des gardes armés pour surveiller le sauvetage, et, chose merveilleuse, des mille objets qui furent débarqués, et passèrent plusieurs nuits à ciel ouvert, de ces objets dont les moindres, un clou, une aiguille, une bague de laiton, étaient convoités avec frénésie par ce peuple de grands enfants, pas un seul ne fut détourné.

Dans cette même nuit, peut-être, à cette même heure, en face, sur les côtes de notre Europe, un navire en perdition courait se briser sur des récifs où l’avait attiré un feu de bruyère — un phare trompeur, abomination ! — et aussitôt, dévalant de la falaise, avec des cris féroces, une horde de civilisés, de chrétiens, hommes, femmes, enfants, armés de crocs, de grappins, de fourches, achevait l’œuvre de la mer, lui disputait, lui arrachait les débris du navire, et repoussait les naufragés loin de ce rivage où ils avaient cru voir briller l’étoile du salut.

Colomb avait peut-être ce contraste présent à l’esprit, lorsqu’il écrivait à ses souverains : « Ces hommes sont aimants, nullement avides, et si propres à tout, que je ne pense pas qu’il y ait au monde meilleures gens. Leur parler est le plus doux et le plus affable qu’on puisse entendre, et toujours accompagné d’un sourire bienveillant. On peut dire d’eux qu’ils aiment leur prochain comme eux-mêmes. »