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Le Correcteur typographe (Brossard)/volume 2/07/04

La bibliothèque libre.
Imprimerie de Chatelaudren (2p. 130).


IV

LA LECTURE DES ÉPREUVES TYPOGRAPHIQUES


Suivant les circonstances, dès qu’une cote lui est rentrée, le metteur fait tirer les épreuves en premières ou typographiques[1] et les remet au correcteur avec les indications nécessaires. Si le travail est urgent, la lecture est faite immédiatement, cote par cote, puis remise au metteur après vérification attentive des rattrapages ; au contraire, si le travail peut souffrir quelque délai, les épreuves sont vérifiées à loisir ou classées par le correcteur qui en assurera la correction lorsque lui aura été donné un lot assez important de copies du même travail. — Parfois, dans le dernier cas, le metteur en pages opère lui-même le classement des copies et des épreuves : l’ensemble est porté à la correction, lorsque le prote ou, dans certaines maisons, le chef correcteur en donne l’ordre.

Sans vouloir revenir ici sur les indications contenues dans le chapitre Lecture en premières[2], il est bon de faire remarquer que la lecture en premières présente une importance exceptionnelle tant au point de vue d’une application rigoureuse des règles typographiques qu’à celui d’une reproduction fidèle et entière du manuscrit. Pour être réellement efficace, c’est-à-dire pour présenter sous les deux rapports qui viennent d’être rappelés toutes les garanties voulues, la correction doit être faite exclusivement lorsque dans une cote est terminée la composition du texte entier, c’est-à-dire du texte proprement dit, des intercalations, des notes, des alignements, des tableaux, des citations, etc.


  1. Voir, plus loin, sur ce sujet, le paragraphe ix : les Épreuves d’auteur.
  2. Voir le Correcteur Typographe : Essai historique, documentaire et technique, chap. viii, p. 369.