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Page:Œuvres mêlées 1865 III.djvu/361

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river de plus agréable que ce que vous m’avez écrit de Windsor. Il y a plusieurs choses considérables, entre autres vos deux Anacréons, M. de Saint-Évremond, et M. Waller, en qui l’imagination et l’amour ne finissent point. Quoi ! être amoureux et bon poëte à quatre-vingt-deux ans ! Je n’espère pas du ciel tant de faveurs : c’est du ciel dont il est fait mention au pays des fables que je veux parler ; car celui que l’on prêche à present, en France, veut que je renonce aux Chloris, à Bacchus et à Apollon, trois divinités que vous me recommandez dans la vôtre. Je concilierai tout cela le moins mal et le plus longtemps qu’il me sera possible, et peut-être que vous me donnerez quelque bon expédient pour le faire, vous qui travaillez à concilier des intérêts opposés, et qui en savez si bien les moyens. J’ai tant entendu dire de bien de M. Waller, que son approbation me comble de joie. S’il arrive que ces vers-ci aient le bonheur de vous plaire (ils lui plairont par conséquent), je ne me donnerois pas pour un autre ; et continuerai encore quelques années de suivre Chloris, et Bacchus, et Apollon, et ce qui s’ensuit : avec la modération requise, cela s’entend.

Au reste, Monsieur, n’admirez-vous point Mme de Bouillon, qui porte la joie partout ? Ne trouvez-vous pas que l’Angleterre a de l’o-