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Page:Abbé du Prat - Vénus dans le cloître ou la Religieuse en chemise, 1920.djvu/148

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CINQUIÈME ENTRETIEN


SŒUR ANGÉLIQUE, SŒUR AGNÈS


Angélique. — Ah ! que je suis aise de te rejoindre, ma chère Agnès !

Agnès. — Il y a longtemps que je te cherchais, ma divine Angélique.

Angélique. — Viens, que je te baise, ma tendre pouponne.

Agnès. — Si tu continues de me caresser de cette force, tu vas me réduire en cendres, car je me sens déjà toute en feu. Fais trêve, je te prie, à tes embrassements, et continuons nos entretiens, puisque nous sommes en lieu commode pour cela.

Angélique. — Je le veux bien ; c’est pour cela que je te cherchais ; mais si faut-il payer toujours le tribut à l’amitié ; bals» moi donc encore une fois.

Agnès. — Profitons du temps, je te prie, de peur