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Page:About - La Grèce contemporaine.djvu/200

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M. Sabatier prit l’argent et donna le coup de pied. « Tiens, dit-il, nous sommes quittes.

— Ce Monsieur Sabatier ! dit le préfet, il a toujours le mot pour rire ! »


III


La capitale transportée d’Astros à Égine, d’Égine à Nauplie, de Nauplie à Athènes. ― Ce que deviennent les capitales mises au rebut. ― Le gouvernement aurait dû s’établir à Corinthe ou au moins au Pirée. ― Influence de l’archéologie. ― Fureur de bâtir. ― Aspect d’Athènes. ― Le bazar. ― L’horloge de lord Elgin. ― La ville neuve. ― Les monuments modernes. ― Les ministères. ― Avenir d’Athènes.


Pendant la guerre de l’indépendance, l’assemblée qui proclama la liberté et qui gouverna le pays siégeait dans la petite ville d’Astros, au sud de Nauplie.

Le comte Capo d’Istria, nommé président de la république au commencement de l’année 1828, établit le siége du gouvernement dans le village d’Égine. La population mobile et remuante qui recherche les emplois publics s’y porta en masse ; on y construisit force maisons, et le village devint une ville.

En juin 1829, Capo d’Istria transporta la capitale à Nauplie. Égine fut laissée, les maisons qu’on y avait bâties tombèrent en ruine, la ville redevint village ; l’activité et la vie s’enfuirent avec le gouvernement. Il n’y a dans le royaume ni assez d’hommes ni assez de capitaux pour que deux villes en même temps soient peuplées et florissantes. Le port d’Égine est entouré de ruines qui datent de vingt-cinq ans. La