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Page:Aimard, Auriac - Les Forestiers du Michigan.djvu/14

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les forestiers du michigan



Indiens. – Pauvre Wilkins ! je fis un plongeon dans la neige ! moi je m’en tirai avec un double trou dans mes guêtres ; quant à lui, il fut tué sans y avoir songé.

Sur ce propos, Veghte regarda encore autour de lui ; il se disposait à se rasseoir, lorsqu’un bruit furtif dans le bois le fit tressaillir.

Il s’adossa dans une anfractuosité de l’arbre, épaula son fusil et cria :

— Qui va là ?

— Ami !

Le forestier resta en garde. Au bout de quelques secondes, un homme sortant de l’ombre apparut dans le cercle de lumière qui formait l’auréole du brasier.

C’était un Européen de petite taille, mais trapu et de corpulence énorme. Il s’avança sans cérémonie vers le feu, époussetant la neige qui couvrait ses vêtements, mais sans faire le moindre salut à son hôte improvisé. Celui-ci, de son côté, quoique déposant tout air de méfiance, ne lui fit pas le moindre geste hospitalier.

– Voilà une vilaine nuit, et qui n’engage pas à la promenade ? dit Veghte d’un ton interrogateur.