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Page:Aimard - Les Peaux-Rouges de Paris II.djvu/402

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Sebastian, car c’était bien lui, enjamba la fenêtre et sauta dans le jardin.

Mais, en même instant, le Mayor se releva d’un bond et parut à la fenêtre, un revolver à la main ; il tira.

Sebastian eut un tressaillement ; et, sans arrêter sa course effarée à travers les plates-bandes qu’il ravageait impitoyablement dans sa fuite, il se retourna.

— Bien tiré, mal visé ! cria-t-il d’une voix goguenarde.

— Attends ! cria le Mayor.

Et, deux autres fois, il décharges son revolver sur le fuyard ; mais celui-ci, sans répondre, redoubla de vitesse.

Bientôt il atteignit une porte percée dans la muraille de clôture, qu’il ouvrit en un tour de main.

— Nous nous reverrons, Mayor, cria-t-il d’une voix stridente.

Le Mayor tira une quatrième fois, mais trop tard.

Sebastian avait disparu et la porte était refermée.

— Je dois l’avoir touché, murmura le Mayor ; mais j’ai tiré trop précipitamment.

En ce moment, il sentit qu’on le touchait légèrement à l’épaule. Il se retourna.

Felitz Oyandi, pâle, hâve, les traits bouleversés par la terreur se tenait, à deux pas de lui, la main droite appuyée sur un meuble pour se retenir.

— Que faites-vous ici ? demanda-t-il d’une voix tremblante ; que se passe-t-il donc ?

— Ah ! vous voilà, dit le Mayor en ricanant ; vous êtes donc enfin sorti de votre évanouissement ?

— Oui, j’ai entendu plusieurs coups de feu ; je me suis empressé d’accourir ; qu’est-il donc arrivé ?

— Il est arrivé que, ne croyant ni aux sorciers ni aux miracles, j’ai voulu découvrir comment et pourquoi votre glace était tombée.

— Eh bien ?

— J’ai découvert ce que je cherchais, voilà pourquoi vous avez entendu des coups de feu.

— Ainsi, vous savez tout ?