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Page:Aimard - Ourson-tête-de-fer.djvu/359

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Mais avant de donner l’ordre de l’assaut, il appela Barthélemy.

— Eh bien ? lui demanda-t-il.

— Rien, répondit le boucanier.

— Il faut trouver cet homme, il médite sans doute une dernière trahison.

— J’en ai peur, fit Barthélemy en hochant la tête ; il est revenu à Carthagène, où il a réuni les mauvais drôles qu’il avait placés à bord de la goélette, et il a disparu avec eux.

— Ce Boute-Feu est mon mauvais génie, murmura Ourson Tête-de-Fer devenu rêveur. Écoute, prends une cinquantaine d’hommes avec toi, montez à cheval et courez à l’habitation. C’est la qu’il doit être.

— Oui, tu as raison, s’écria Barthélemy en se frappant le front, il est là et non ailleurs ! Je pars, ajouta-t-il avec un soupir de regret. J’aurais cependant bien voulu assister à la dernière bataille. L’assaut sera superbe.

— Je le crois, ils se défendent comme des lions ; mais qui sait si, toi aussi, tu n’auras pas un beau combat là-bas ?

— Enfin ! tu le veux ?

— Je t’en prie. Embrasse-moi, frère, et que Dieu te guide !

— Adieu, frère, et bonne chance !

Au moment où Barthélemy s’éloignait de fort