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Page:Alis - Hara-Kiri, 1882.pdf/277

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hara-kiri

compromission, que Solange serait contrainte — au besoin par la force — d’entrer en religion et que le prince recevrait un châtiment sévère. Ces menaces étaient entremêlées d’injures : Jamais, si bas que pût descendre Solange, Mme de Maubourg ne consentirait au mariage de sa fille avec un païen. Ces réponses étant parties, la duchesse pensa qu’il serait bon de prévenir l’ancien chef de la sûreté, afin qu’il avisât de suite et ne perdit pas de temps en des recherches inutiles. M. Bocage haussa les épaules lorsque sa cliente lui rapporta la manière dont elle avait agi ; puis, nettement, brutalement, il l’interrompit :

— Et maintenant, que comptez-vous faire ?

— Mais, obtenir l’extradition de ma fille, qui est mineure, et l’arrestation de cet homme…

— Oui, dit M. Bocage, voilà qui est intelligent. pour que cela dure des années et ne finisse peut-être jamais avec les formalités, les questions de nationalité… sans compter qu’ils doivent se tenir sur leurs gardes, puisque vous prenez soin de les avertir. Tout cela est absurde… Voyons, êtes-vous bien décidée à séparer votre fille du prince par n’importe quels moyens ?

Mme de Maubourg, d’une voix ferme, réitéra son affirmation : jamais, de son consentement, une de Maubourg ne serait la femme d’un païen.

— Alors, conclut M. Bocage, employons la