Outre les grands phares qui sont placés sur les principaux caps, visibles de très loin, — huit ou dix lieues, — et qui sont destinés surtout à déterminer la position des navires qui viennent du large, on en place d’une moindre portée à l’entrée des ports. Quand ces ports sont assujettis à la marée, on n’allume les phares qu’aux heures où il y a assez d’eau pour que les bâtiments puissent entrer.
Le phare d’Alexandrie servit de modèle à beaucoup d’autres.
Il y a des phares composés de deux tours, comme le double phare du cap de la Hève, au nord du Havre ; d’autres ont des feux intermittents : une moitié de la lanterne est aveuglée par une demi-cage de fer, qui après un mouvement de rotation continu, cache et découvre alternativement la vue du feu dans toutes les directions, ou encore, tout l’appareil, tournant sur lui-même, transporte la lumière à tous les points de l’horizon dans un temps déterminé ; certains feux varient de couleur : les