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Page:Anatole France - M. Bergeret à Paris.djvu/129

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Mais la réaction tenait le clergé, la magistrature, l’armée, l’aristocratie territoriale, l’industrie, le commerce, une partie de la Chambre et presque toute la presse. Et, comme le disait judicieusement le jeune Lacrisse, si le garde des sceaux s’avisait de faire opérer des perquisitions au siège des Comités royalistes et antisémites, il ne trouverait pas dans toute la France un commissaire de police pour saisir des papiers compromettants.

— C’est égal, dit M. de Terremondre, ce pauvre M. Faure nous a rendu de grands services.

— Il aimait l’armée, soupira madame de Bonmont.

— Sans doute, reprit M. de Terremondre. Et puis il a accoutumé par son faste le peuple à la monarchie. Après lui, le Roi ne paraîtra pas encombrant et ses équipages ne sembleront pas ridicules.

— Madame de Bonmont fut curieuse de