Aller au contenu

Page:Anatole France - Sur la pierre blanche.djvu/263

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

et vénérer l’hypocrisie, comme les deux plus sûrs appuis de l’ordre public. Je restai conservateur. Mais mon âme s’emplit de dégoût.

Tandis que je m’endors, presque imperceptibles, ça et là, quelques phrases de Mozart me parviennent encore et me font songer à des temples de marbre dans des feuillages bleus.

Il faisait grand jour quand je me réveillai. Je m’habillai beaucoup plus vite qu’à l’ordinaire. Ignorant moi-même la cause de cette hâte, je me trouvai dehors sans trop savoir comment. Ce que je vis alors autour de moi me causa une surprise qui suspendit toutes mes facultés de réflexion ; et c’est grâce à cette impossibilité de réfléchir que ma surprise ne s’accrut point, mais demeura fixe et tranquille. Sans aucun doute elle serait devenue bientôt démesurée et se serait changée en stupeur et en épouvante, si j’avais