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Page:Andry - L’Orthopédie, tome II.djvu/155

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perfluë, mais il faut s’y prendre de bonne heure ; car passé l’enfance & la premiere jeunesse, il n’est plus temps.

Je ne dis rien du régime de vivre ; l’on comprend assez, qu’il doit être desséchant, & qu’ainsi il faut éviter tous les alimens capables de produire un sang trop séreux, tels que sont les salades, la grande quantité de fruits, &c. la biére, le cidre.

Dans la Guinée, les filles qui veulent paroître belles, employent plusieurs artifices pour se grossir les lévres[1]. Mais dans ces pays-ci, on est d’un autre goût. De grosses lévres à un homme sont désagréables, mais à une femme c’est une difformité des plus grandes. Au reste, si après avoir tenté les remédes ci-dessus, on voit qu’ils ne suffisent pas, il faut appliquer sur la tête, des sachées de sauge, de marjolaine, de romarin, & de fleurs de camomille, en poudre, & les y laisser plusieurs jours, excepté les nuits, de crainte qu’ils n’entêtent par une odeur trop forte.

  1. Histoire des Indes Orientales. Liv. 5. ch. 44.