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Page:Andry - Réflexions sur l’usage présent de la langue française.djvu/1141

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une réflexion, qui est que les Phrases que nous venons de reprendre, n’auroient point de contre-sens, si au lieu de pas il y avoit point, parce que la particule point emporte un sens exclusif. Si vous disiez, par exemple : toutes ces terres ne sont pas à moy, ce qu’on entendroit d’abord, seroit qu’il y a seulement quelques-unes de ces terres qui ne sont pas à vous ; mais si vous disiez, toutes ces terres ne sont point à moy, alors on entendroit que aucune de ces terres ne vous appartiendroit. Ainsi l’Auteur des Remarques nouvelles auroit parlé d’une maniere plus supportable, si au lieu de dire : tout ce qui est necessaire ne choque pas, il eust dit : tout ce qui est necessaire ne choque point.