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Page:Anicet, Ponson du Terrail, Blum - Rocambole-IA.djvu/28

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BACCARAT.

En effet, et je vous remercie d’avoir tenu votre parole… Mais M. Armand n’est pas chez lui.

WILLIAM.

Diable ! c’est jouer de malheur, faire un voyage pareil inutilement, et un jour de courses encore !

BACCARAT.

Si vous désirez une place dans ma voiture, je m’offre à vous ramener (souriant) dans Paris.

WILLIAM.

Merci ! j’ai mon coupé, et, puisque je suis à Belleville, ma foi, j’y reste ; j’attendrai le retour de votre jeune ami.

BACCARAT.

Vous lui direz que je serai chez moi ce soir… que je veux qu’il vienne.

WILLIAM.

Je ferai ce que vous désirez… À mon tour, j’ai quelque chose à vous demander.

BACCARAT.

À moi ?

WILLIAM.

Oui ! la faveur de vous présenter ce soir un jeune homme charmant, récemment arrivé des Indes en France pour entrer en possession d’une fortune qu’on estime à cinq millions. Je vous préviens, belle sirène, que mon ami vient aussi pour se marier… n’allez pas lui faire oublier cela.

BACCARAT.

À ce soir ! (Aux deux femmes.) Adieu, chères petites !

TULIPE.

Tu… (se reprenant) vous partez ?

BACCARAT.

Oui ! vous l’avez entendu… c’est jour de courses aujourd’hui. .. et il faut qu’on m’y voie.

TULIPE.

Adieu donc !

CERISE.

Non, au revoir ! et quand tu… quand vous vous ennuierez trop… souvenez-vous de Tulipe et de Cerise, qui essayeront de vous bien recevoir (à voix basse) et de le consoler.

BACCARAT lui serre la main.

Merci ! merci !