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Page:Anicet, Ponson du Terrail, Blum - Rocambole-IA.djvu/29

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TULIPE.

Je vais vous reconduire à votre voiture.

CERISE.

Et moi, je vais retrouver ma tante Fippart.

BACCARAT.

À tantôt, sir William.

WILLIAM.

À tantôt !

(Baccarat sort par le fond avec Tulipe. Cerise entre à droite.)

Scène VII

WILLIAM, VENTURE.
WILLIAM.

Nous sommes seuls ?

VENTURE.

Oui ! mais n’oublions pas que c’est ici que demeure madame Fippart, qui sans doute pleure son bon sujet de fils.

WILLIAM.

Elle a dû recevoir ou recevra bientôt la lettre que j’ai fait écrire par Rocambole… lettre qu’un de nos affiliés, partant pour le Mexique, a emportée avec l’ordre de l’expédier de la Havane en France… Madame Fippart croit ou croira son fils dans le nouveau monde. Ne nous occupons donc plus d’elle. Tu ne m’as pas rendu compte de ta journée d’hier ; nos affaires sont-elles enfin terminées ?

VENTURE.

Quand tu as quitté Paris, il y a six mois, le lendemain de la mort du vieux comte de Chamery, tu m’as dit que tu avais entre les mains une affaire trop belle pour la vouloir partager et que j’eusse à dissoudre la société des valets de cœur. La chose a été difficile, on a crié à la désertion. Bref, ce matin tout a été conclu, le Club des valets de cœur n’existe plus. Je t’avais d’avance adressé ta part, dans la retraite où tu étais allé te renfermer avec ce garçon que tu as failli tuer.

WILLIAM.

Heureusement qu’avant de frapper la poitrine, j’ai pu voir le visage. Pour me mettre en possession de la fortune des Chamery, il me fallait un jeune homme sorti de si bas qu’il fut inconnu à Paris ; un homme qui, me devant tout, fût