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Page:Anonyme - Florence de Rome, tome 1.djvu/202

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196
APPENDICE


S’il revient par decha, il m’avera honny :
1980A tous jours en aront reproche my amy. »
Enssi dist Agrevain, qui moult se repenti
Qu’a Millon de Hongrie il jura et plevy
De tiesmoingnier le mort d’Esmeré le hardi.
Droit au pape s’en vint, que plus n’y atendi,
1985Qui grant honneur li fist, si tos qu’il le choizi,
Et li a dit : « Biaus fieux, bien venus sotiés chi !
Quelles de vos nouvielles ? Ne m’en aiiés fali !
— Sire », dist Agrevains, qui le coer ot mary,
« Je me voeil confiesser a vous sans nul detry,
1990Car j’ay fait un pechiet dont ay le coer fali ;
Ja mais ne seray liés, se l’averay gehy. »


LXV[1]

Agrevains si s’en vint droit au pape de non
Et li a dit : « Sains perez, je vous requier pardon
D’un peqiet que j’ay fait, dont j’ay contrision,
1995Et que maus ne m’en viengne j’en ay grant souppechon.
— Biaus fieus », dist l’apostolle, « or dittes vostre boin !
Je vous consseilleray a mon intention.
— Saint perez, j’ay traÿ Esmeret le baron,
fol. 223 r°Si vous diray pour quoy et par quelle occoizon :
2000J’ay tiesmoingniet sa mort, dont j’ay confusion,
Pour monter en honneur le sien frere Millon,
Qui ochist en battaille le noble ducq Sansson,
Pour ce qu’estre ne volt de ce fait compaignon.
Puis prezimes son corps, qui fu de grant renon,
2005Et disiens que c’estoit Esmeré au crin blon,
Mais chiertez je ne say s’il est en vie u non,
Mais j’ay oÿ compter qu’il tient en lost prison
Et que li rois Gharssilez l’a en son pavilon.
Or voelt Millon avoir toutte la region
2010Et Flourenche, no dame a le clere fachon,

    1979 Se il ; homny — 1985 qui le — 1990 Le second ay manque.