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Page:Anonyme - Macaire, chanson de geste.djvu/138

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Préface.

(italien : rimprovero) à vitupéré, et la locution, jointe à el mon que je conserve, donne exactement ce vers de dix syllabes :

Honte en aurés et reprovier el mont.


Il y a donc dix à parier contre un que j’ai rencontré juste, et plût à Dieu que je fusse partout aussi sûr de mon fait ! C’est chose impossible toutes les fois qu’une idée peut se rendre par deux ou trois expressions de même valeur au fond, mais différentes en la forme, et dont la mesure s’accommode également. La faute seule est certaine ; la correction, double ou triple, laisse place à l’incertitude. « Aubri, dit l’empereur au chevalier qui doit conduire Blanchefleur en exil, allez faire vos préparatifs de départ :  »

Albaris sire, alez vos pariler. (P. 60.)

Pariler ne serait pas inadmissible sous la forme parillier ; mais on trouve le plus souvent en ce sens apparillier ou des synonymes tels que aprester, atorner, conréer, adober. Apparillier seul est rejeté par la mesure ; tous les autres s’y adaptent fort bien. Lequel choisir? on ne sait, mais qu’importe ?

Lorsque Varocher dit à l’empereur de Constantinople :

E no son çivaler, ançi son un poltron ;
Ma s’el vos plai çençer moi al galon
Le brant d’açer .  .  .  .  .  .  . (P. 212).


Je ne puis douter que poltron et galon ne soient