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Page:Audibert Histoire et roman 1834.djvu/164

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languissante. En proclamant la justice, le Christ, d’un mot, a tout affranchi.

« Veux-tu suivre maintenant la marche du christianisme dans l’univers ? Victorieux, parce qu’il pose, partout où il arrive, les bases d’une société complète ; éternel, parce qu’il sera impossible de lui substituer quelque chose de meilleur, nous l’avons vu en Italie ; nous le retrouvons, tant il est rapide, en Grèce, où Paul convertit Corinthe ; en Afrique, où Tertullien se mesure avec les faux dieux et les écrase ; aux murs de Bysance, où il est allé chercher l’empire romain qui s’y était réfugié, croyant rajeunir en se donnant une ville nouvelle ; en Judée, où le Calvaire est devenu le Capitole du monde régénéré. Il vient de naître, il est partout. Les Barbares eux-mêmes se laissent apprivoiser par la doctrine modeste de Jésus. Puis il pénètre dans les Gaules ; puis toi-même, Clovis, et tes Francs, semblez n’être venus que pour vous incliner devant lui. Ce grand événement est commencé. Tu ne peux ignorer que déjà dans ton armée le Christ a répandu sa lumière.