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Page:Audibert Histoire et roman 1834.djvu/312

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par une armée. Plus de désert, plus d’épouvante, plus de voyageurs égorgés ; la Chartreuse s’ouvrit pour leur donner asile. Dès ce moment on appela Bonpas un lieu si bien métamorphosé.

Il suffit aux populations, pour éterniser leur reconnaissance, d’un nom qu’elles décernent : ce nom devient un monument impérissable.

IV.

Mais où sont ces hommes de prières ? Quelques unes des voûtes sous lesquelles ils promenaient leur silence restent debout encore : eux seuls ont-ils tous disparu ? Hélas ! l’homme n’a pas de ruine qui lui survive. Il ne faut qu’un peu de terre pour tout couvrir.

« Merci, jeune pâtre ; là-bas, près de Verdolier, je rencontrerai un ermitage où vit encore un chartreux. J’y cours.

— Vous priez, mon père ; pardon. Je suis à