Aller au contenu

Page:Audibert Histoire et roman 1834.djvu/35

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 18 —

vos propres idées pour vous donner celles des autres ! Mon cher voisin, si vous lisiez quelquefois, vous finiriez par ne plus songer à votre commerce. — Mais expliquez-moi, lui dis-je……» Ayant regardé de tous côtés pour bien s’assurer que personne ne pouvait l’entendre, il frappa sur le volume en s’écriant : « Voilà la vie de Pedro ; voilà son sort. — Fort bien, mais que sera-ce-t-il ? — Lieutenant-général des armées du roi. — Lieutenant-général des armées du roi ! — Vous ne vous attendiez guère à cette nouvelle ; le poste est brillant. — Mais n’est-ce pas un rêve laissé par la nuit dans votre esprit ? — Je n’ai pas dormi trois secondes. — C’est cela, vous êtes malade. — Du tout ; je ne me suis jamais mieux porté. — Il n’est pas étonnant qu’habitant l’Espagne, vous y bâtissiez des châteaux : vous économisez les frais de voyage. — Apprenez mon dessein, vous jugerez après : l’éducation de mon fils une fois achevée, je le fais entrer dans un régiment. — Soldat ? — Soldat. — Ceci est plus facile. Mais le voilà loin du généralat. —