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Page:Audibert Histoire et roman 1834.djvu/361

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révolte des légions contre leurs chefs a retenti ; mais jusqu’à ce jour votre foi et votre renommée sont demeurées sans tache. Sous Néron même, l’abandon vint de lui et non de vous. Une trentaine au plus de transfuges et de déserteurs, à qui on ne laisserait même pas choisir leurs centurions ou leurs tribuns, disposeront-ils de l’empire ? Autoriserez-vous cet exemple, et votre inaction va-t-elle vous associer à leur attentat ? Eh bien ! l’anarchie passera dans les provinces, et si nous sommes victimes du forfait, vous le serez, vous, de la guerre. Du reste, on ne reçoit pas davantage pour égorger son prince que pour faire son devoir, et nous garantissons à la fidélité les largesses promises à la trahison. »


Les spéculators ayant seuls disparu, le reste de la cohorte écoute le discours en silence ; et, comme il arrive d’ordinaire dans les séditions, ce fut sans avoir encore aucun