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Page:Audibert Histoire et roman 1834.djvu/375

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À peine eut-on vu de près la marche de cette troupe armée, que le porte-étendard de la cohorte qui accompagnait Galba, c’était, dit-on, Vergilio Attilius, arrache l’image de son empereur, et la jette contre terre ; à ce signal tous les soldats se déclarent hautement pour Othon. La fuite du peuple laisse le Forum désert ; le fer menace quiconque hésite encore. Dans leur fuite, ceux qui portaient Galba le précipitent de sa litière, près du lac Curtius, et le font rouler sur la poussière. Ses dernières paroles ont été diversement rapportées, selon qu’elles ont passé par la bouche de ses ennemis ou de ses partisans. D’après les uns, il demanda d’une voix suppliante quel mal il avait fait, et il implora quelques jours de grâce pour payer le don militaire. D’après les autres, il tendit son cou aux meurtriers en les excitant à frapper s’ils croyaient faire par-là le bien de la république. Peu importait à ceux-ci ce qu’il pouvait dire. On ne sait pas au juste qui l’a tué. Les uns nomment Térentius, un évocat ; d’autres Lécanius. Le bruit le plus répandu désigne Camurius, soldat de la 15e légion,