Aller au contenu

Page:Audibert Histoire et roman 1834.djvu/376

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 359 —

qui tira son épée, et la lui plongea dans la gorge. Tous vinrent après déchirer cruellement ses jambes et ses bras, car la cuirasse défendait la poitrine. Par une brutale férocité, il reçut la plupart des blessures lorsque déjà la tête était séparée du tronc.


Ils se précipitèrent ensuite sur Titius Vinius, dont la mort laisse également quelques doutes. On ne sait si la peur étouffa sa voix, ou s’il s’écria qu’Othon ne pouvait avoir ordonné de le tuer. Est-ce la crainte qui lui dicta ce mensonge, ou bien était-ce l’aveu de sa complicité ? Sa vie et sa triste réputation portent plutôt à croire qu’il était dans le secret d’un crime dont il fut l’une des causes. Il tomba devant le temple de Jules César, frappé d’un premier coup aux jarrets, ensuite Jurius Garnis, un légionnaire, le perça de part en part.