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Page:Audibert Histoire et roman 1834.djvu/423

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de n’avoir pas connu la Grèce, cette malheureuse Grèce où le jeune abbé de Fénelon, en sortant de Saint-Sulpice, voulait aller chercher le martyre. Vous avez tous étudié ce livre, vous l’avez lu par patriotisme, si vous ne l’avez pas lu par séduction ; que pourrais-je donc vous dire de cette forme si naturelle, de cette fable si simple, de cet amas de faits si habilement encadrés ?

« Un voyage plutôt qu’une histoire, parce que tout est en action dans un voyage, et qu’on y permet des détails interdits à l’histoire : voilà la forme.

« Un Scythe venant en Grèce quelques années avant la naissance du héros de l’Indus, et retournant dans sa patrie dès qu’il voit la Grèce asservie à Philippe, père de ce héros : voilà la fable.

« D’un côté, pour les lettres, le siècle de Périclès se liant à celui d’Alexandre ; pour la politique, une révolution ébranlant ici la république, plus loin la monarchie, comme preuve que le glaive vainqueur ou vaincu secoue également les empires : voilà les faits.

« Et pour que rien ne soit omis, tout ce qui