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Page:Audibert Histoire et roman 1834.djvu/425

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encore Alcibiade, cachant sous un casque de fer des cheveux parfumés. Toute la Grèce, toute sa philosophie, tous ses poëtes, tous ses guerriers, Pindare et Sapho, Pisistrate et Timoléon ; le vieux Sophocle faisant de la lecture de son Œdipe un plaidoyer pour venger son génie ; Aspasie montrant à des juges son sein nu. Silence, traversez avec précaution ces lentes et souterraines avenues. Saluez en passant les sept sages. Nous sommes aux mystères de la bonne déesse : loin d’ici les profanes ; et quand tout à coup vous êtes rendus aux clartés du soleil, voici la Grèce encore ; voici le rocher des Thermopyles avec sa prière aux passans d’aller, courriers de sa gloire, porter à Sparte la funèbre nouvelle. Voici les bords où Léda naquit pour un Dieu. C’est grande fête aujourd’hui. Les théâtres se remplissent, Eschyle prête ses vers aux Euménides ; de jeunes filles, les épaules découvertes, chantent des hymnes à Vénus, et posent pour que Phidias donne au marbre les traits charmans de la déesse ; l’air, la vie, les mœurs, les lois, la liberté ; les immortels sur le mont Olympe, et les muses dans leurs bois