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Page:Audibert Histoire et roman 1834.djvu/71

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baignent pour échapper à la chaleur du jour, dont les autres, couchés sous l’orme et le chêne, respirent la fraîcheur qui tombe du feuillage, ne sauraient intimider leur cœur de Saxon. Mais voilà qu’à la vue de leurs coursiers aventurés ainsi dans la plaine à la face de l’ennemi, les cavaliers restés sur les rochers auprès des étendards tremblent pour les compagnons de leur vie guerrière.

IV.

Cependant les Danois croient qu’on vient les surprendre. Ils se lèvent. Leurs bataillons noircissent la plaine. On dirait une forêt, mais une forêt mouvante. Leur chef Wosbrick, surnommé brandon de feu, a saisi son large bouclier d’airain, sa lance dont la pointe d’acier poli est fixée par des clous de diamant ; à son cou un baudrier, formé de la peau d’un loup, suspend le cor d’ivoire qui lui sert à sonner la charge ou la retraite ; à son bras est attaché le bracelet