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Page:Audibert Histoire et roman 1834.djvu/72

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d’or consacré à ses dieux, signe distinctif que portent aussi tous ses lieutenans. Les Danois ne courent point en désordre au combat cette fois ; ils ne poussent point d’épouvantables clameurs, ainsi que dans leurs premières excursions. En bon ordre ils s’avancent à pas réglés, faisant tous ensemble bruire leurs armes. Chose étrange ! pour s’exciter, ils s’invoquent eux-mêmes, comme si ce peuple, se prenant pour une divinité, se rendait un culte et se priait ; ou peut-être, avant de porter le fer dans les rangs ennemis, envoyait-il devant lui l’épouvante de son nom.

V.

À ces cris une partie du camp d’Egbert quitte ses rochers. Ce sont les Northumbres, ensuite les Estangles, les Merciens ; les Saxons viennent après, non en grand nombre, mais quelques bataillons plus formidables à eux seuls qu’une armée entière. Ils sont les dignes fils de ces compagnons