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Page:Audibert Histoire et roman 1834.djvu/92

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XX.

À cette vue, Egbert prenant à l’un de ses officiers une lourde massue, pousse un cri affreux. Northumbres, Merciens, Saxons et Danois, tous reculent à l’aspect de ces deux chefs d’armée. Ainsi au milieu des mers, par un orage effroyable, les flots, cessant de battre tout à coup les flancs d’un rocher qui frappé de la foudre fume encore, se retirent et forment à l’entour un vaste abîme. Wosbrick, accourant, lance d’un bras nerveux son énorme javelot, comme s’il eût voulu se faire précéder par la mort ; le fer du javelot s’attache au bouclier d’Egbert qui, loin de perdre temps à l’arracher, se débarrasse du bouclier, et prenant à deux mains la massue hérissée de pointes d’acier, la soulève, menace, insulte à son ennemi ; mais soudain Wosbrick, par un mouvement adroit, ayant reculé d’un pas, la massue d’Egbert, après avoir fendu l’air, frappe la terre, et le roi saxon tombe entraîné par sa