Aller au contenu

Page:Audibert Histoire et roman 1834.djvu/93

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 76 —

propre force. Il se redresse avec une agilité inconcevable. Déjà Wosbrick se précipitait sur lui ; Egbert plus prompt le saisit dans ses bras nerveux, le terrasse, et ramassant presque sans effort un roc noir et raboteux si lourd qu’il ferait succomber deux hommes vigoureux, il en écrase le front du chef des Danois. Puis, posant sur le cadavre un pied superbe, il fait entendre par trois fois le cri de victoire. Les différens corps de l’armée le répètent ; les bois, les rochers, la vallée semblent avoir des accens pour ajouter au bruit de cette grande voix des multitudes.

XXI.

Une bataille n’étant aux yeux du roi saxon qu’un sacrifice offert à la divinité terrible qui allume le feu de ses autels au feu des villes embrasées, il pense que plus la victime est grande, plus la divinité devient propice. Cette grande victime est immolée, c’est Wosbrick. Plus de doute dans l’esprit du