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Page:Aulnoy - Contes des fées, 1868.djvu/309

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LE PRINCE LUTIN

— Si vous êtes reconnaissante, dit Léandre, ne me ferez-vous point entrer dans l’île des Plaisirs tranquilles, pour voir cette merveilleuse princesse qui ne vieillit pas ?

— Ah ! dit-elle, nous serions perdus, vous et moi, si nous faisions une telle entreprise :

Ils arrivèrent au bord d’une grosse rivière. Abricotine sauta à terre, et dit adieu à Léandre en le remerciant des services qu’il lui avait rendus.

Cependant Lutin mit le petit chapeau et se souhaita dans l’île des Plaisirs tranquilles. Il se trouva aussitôt dans le plus bel endroit du monde. Le prince trouva des appartements magnifiques dans lesquels il voyait des jeunes filles riantes et belles comme un beau jour. L’appartement de la princesse était entièrement revêtu de miroirs. Son trône était fait d’une seule perle