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Page:Barbier - Les Contes d'Hoffmann, 1881.djvu/84

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HOFFMANN, lui prenant les mains.

Ne me demande rien !… Plus tard tu sauras tout !… Ce que je peux te dire, Antonia, c’est que, pour m’appartenir, il faut que tu renonces à tes rêves d’artiste !… Plus de théâtre ! plus de chant ! plus de gloire !… Auras-tu ce courage ?…

ANTONIA.

Mon Dieu !

HOFFMANN.

Tu hésites ?…

ANTONIA.

Mais… toi-même ?…

HOFFMANN.

C’est Antonia que j’aime, et non sa voix !

ANTONIA.

C’est bien ! dispose de moi !

HOFFMANN.

Tu me jures ?…

ANTONIA.

Oui !

HOFFMANN.

Chère Antonia !… Ce sera trop peu de toute ma vie pour m’acquitter envers toi !… – Ton père peut revenir d’un moment à l’autre ; je ne veux pas qu’il me retrouve ici. – A demain !

ANTONIA.

À demain…

Hoffmann sort.