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Page:Bassompierre - Journal de ma vie, 4.djvu/202

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1636. janvier.

tieme du mois precedent, la garnison mise par les gens du due Charles de Lorraine [a Harouel] en estoit sortie, et que le marquis de Sourdis[1] y en avoit remis une autre pour le roy le samedy premier de decembre.


1636.
Janvier.


L'année 1636 commença par quelque desordre quy arriva en parlement sur ce que les enquestes se voulurent assembler pour voir les edits verifiés le 20me du mois passé le roy estant en son lit de justice, et pour voir de tirer quelque meilleur party de ce surcroit que l’on avoit fait de vingt quattre conseillers et un president au mortier. Le premier president dit aux enquestes qu'il avoit une lettre du roy a son parlement, quy leur interdisoit l’assemblée. Eux insisterent de voir la lettre, et luy ne le voulant, ils revindrent prendre place le mercredy 2me ; et le vendredy 4me estant revenus a la grand chambre prendre place, ils receurent une lettre du roy quy leur commandoit une deputation vers luy de trente du corps pour le lendemain. En ce mesme temps le conseiller Lainé[2] accusa le premier president. Le lundy suyvant on envoya en diverses

  1. Charles d'Escoubleau, marquis de Sourdis et d’Alluye, fils puiné de François d’Escoubleau, comte de la Chapelle-Bellouin, et d’Isabeau Babou, dame d’Alluye, était frère de l’archevêque de Bordeaux. Il mourut le 21 décembre 1666, à l’âge de 78 ans.
  2. Jean Laisné, reçu conseiller le 20 août 1613. — Ce fut dans cette séance du 4 janvier que Laisné prit à partie le premier président, qu’il accusait de l'avoir dénoncé au surintendant Bullion comme l’un des plus ardents parmi les opposants.