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Page:Bassompierre - Journal de ma vie, 4.djvu/87

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journal de ma vie.

Le vendredy 15me forces desputés me furent envoyés des cantons pour me saluer, et le samedy aussy.

Le dimanche 17me nous despeschames vers les Grisons pour sçavoir sy nous les pouvions secourir, et comment, et ce qu’ils pourroint faire de leur costé.

Le lundy 18me nous envoyames le colonel Salis a messieurs de Zurich pour sçavoir ce qu’ils pouvoint contribuer au secours des Grisons, et leurs avis sur ce que nous avions affaire.

Le mardy 19me nous priames Mr Mesmin d’aller a Zurich pour voir avec ces messieurs et avec les Grisons ce quy seroit a faire.

Le mercredy 20me Mr de Leon et moy fumes conferer avec l’avoyer de Rooll.

Le jeudy 21me le fils du colonel Berlinguer[1] me vint saluer et disner avesques moy.

L'ordinaire arriva par lequel je sceus que le roy s’acheminoit devers Troyes, et que Monsieur estoit inopinement venu a Paris et avoit surpris la reine mere quy ne l’attendoit pas ; de là il s’en alla voir a l’hostel de Saint Paul la princesse Marie, et que le lendemain il avoit esté grandement visité ; que le roy quy estoit a Nogeant sur Seine en ayant esté averty avoit rebroussé chemin vers Paris, ce que Monsieur ayant sceu estoit party le lendemain de Paris et s’en estoit allé a Orleans[2].

  1. Sébastien de Beroldingen ou Berlingen, du canton d’Ury, fils du landamman Josué de Beroldingen, avait été colonel d’un régiment suisse au service de la Ligue. Son fils appartenait aussi au parti espagnol.
  2. L'auteur anticipe de quelques jours sur les événements. Le