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Page:Bauclas - Le Mort s’est trompé d’étage, 1946.pdf/35

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le mort s’est trompé d’étage

LE MORT S’EST TROMPÉ D’ÉTAGE Il eût été cruel d’insister, cruel et inutile. C’est à Roche-Marie que le comte est mort ? Oui, mais il est enterré à Paris dans le caveau de famille. Et, depuis, le château a été vendu. Pour en revenir à mon enquête, vous ne vous souvenez pas d’un signe physique particulier qui aurait pu servir à identifier ce Victor ? Le défunt porte à l’avant-bras droit une cicatrice. Elle secoua la tête. Je n’ai jamais vu Victor les manches retrous- sées. Il ne travaillait pas au jardin. Savez-vous ce qu’il est devenu, après vous avoir quitté ? Attendez… Il s’est placé, je crois, chez un banquier, oui, c’est cela, M. Arnaud, de la banque Arnaud, Silhol et Co. Je me souviens que des ren- seignements me furent demandés sur lui. Je n’ai pu les donner qu’excellents. - 1 1 Évidemment. Madame, je vous remercie, et m’excuse d’avoir abusé de vos instants. 1 Elle se dirigeait vers la porte du salon qui menait au vestibule. Attendez, j’ai laissé le paquet dans la salle à - manger. 33 Ah ! c’est vrai ! En ouvrant la porte de communication, un sin- gulier spectacle s’offrit qui le fit s’exclamer : Maxime ! Qu’est-ce que tu fais ? - - Le petit garçon tenait à deux mains, devant son visage, le chapeau du mort et en reniflait l’intérieur avec conviction. Il tourna la tête : Je sens si c’est bien l’odeur de Victor. L’odeur de Victor ? - 3