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le mort s’est trompé d’étage

70 LE MORT S’EST TROMPÉ D’ÉTAGE Malgré mon incrédulité, je fus bien obligé de me contenter de cette affirmation. Et changeant soudain de ton, d’un air détaché : On n’a trouvé aucun document sur le mort, je crois ? Lamblin eut tout à coup l’intuition que le témoin n’était venu que pour poser cette question. Non, aucun. Mais celui dont vous parlez, qu’était-ce ? Rien qui se rapporte à votre enquête. Il n’intéressait que le comte d’Armancé et moi. Josseaume fronça le sourcil. M. Vidalier, je dois vous apprendre qu’il peut y avoir un rapport étroit entre les affaires du comte d’Armancé et l’assassinat de la rue Boccador. Car, par une coïncidence plus qu’étrange, Mlle Thé- lusson, seconde belle-fille du comte, se trouvait dans la maison du crime, à l’étage même et à l’heure où il a été commis. Une vive stupeur élargit les yeux de M. Vidalier. Comment, elle était là ? Chez qui ? Chez son fiancé, le sculpteur Meyrignac. Chez son fiancé ! Pendant un moment, Lucien Vidalier resta muet. Il semblait réfléchir intensément. Puis il parut prendre une décision : C’est assurément une singulière coïncidence. Cela ne m’empêche pas de persister à vous affirmer que le billet qui m’avait été volé par Victor se rapporte à une affaire périmée et dont la Justice n’a pas à connaître. Mon cousin Raoul est mort… Savez-vous comment ? hurla Josseaume, qui commençait à perdre son sang-froid. Empoisonné par le fameux Victor, qui s’est vengé de ce que 1