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Page:Bauclas - Le Mort s’est trompé d’étage, 1946.pdf/82

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le mort s’est trompé d’étage

80 LE MORT S’EST TROMPÉ D’ÉTAGE contraindre. Mais, j’y songe, il a tenu les photo- graphies !… Lamblin réfléchit une seconde, puis frappa rageusement du pied : Eh non ! il les a prises de la main gauche, qui était restée gantée, et de la main droite il esquis- sait de petits gestes de démonstration, en expli- quant son histoire de tête khmère… A croire qu’il le faisait exprès ! — Il se leva, fit quelques pas dans l’allée centrale, regardant rêveusement vers les Champs-Élysées où l’après-midi s’achevait dans un poudroiement d’or. Une petite visite à l’hôtel Meurice, à présent. Le portier eut un discret sourire en reconnaissant le policier. La direction de l’hôtel lui savait gré du tact avec lequel il avait mené, quelques semaines auparavant, une délicate enquête à propos d’un vol de bijoux. Je n’ai besoin que d’un petit renseignement, dit-il sur un ton rassurant. Un de vos clients, M. Lucien Vidalier, a bien voulu nous aider un peu dans une affaire compliquée que nous avons sur les bras en ce moment. Est-il à Paris depuis longtemps ? - Le portier présenta le registre des entrées. Ah ! merci. Tiens, sa femme est avec lui. Et ils sont arrivés mardi, je vois. Savez-vous ce qu’ils sont venus faire à Paris ? Son œil aigu avait noté l’adresse : « Domaine de Boscobel, par Chambéry (Savoie) ». Les maîtres absents tous les deux, les domes- tiques se trouvaient seuls. Cette cuisinière qui avait servi pendant de longues années les Armancé,