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Page:Baumal - Le Féminisme au temps de Molière, 1926.pdf/40

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LE FÉMINISME AU TEMPS DE MOLIÈRE

qui étaient depuis si longtemps et si cruellement divisées ».

« Aussi, dit Eulalie, à peine vis-je le jour que je fus destinée et comme sacrifiée à la paix par tous ceux qui se mêlaient de la faire et qui prenaient quelque part dans les intérêts de ma maison… On m’éleva dans cette pensée ; et pour mon dernier malheur les yeux du fils d’Évandre approuvèrent les miens : ils me trouvèrent belle et, par un regard autant injuste que fatal, crurent voir des beautés que je n’avais pas et s’enflammèrent malheureusement pour moi de la flamme qui a depuis fait l’incendie de notre mariage…

« Je fus une innocente victime sacrifiée à des motifs inconnus et à des obscurs intérêts de maison, mais sacrifiée comme une esclave, liée, garrottée, sans avoir la liberté de pousser des soupirs, de dire mes désirs, d’agir par choix. On se prévaut de