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Page:Baumal - Le Féminisme au temps de Molière, 1926.pdf/73

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LE FÉMINISME AU TEMPS DE MOLIÈRE

quoi les précieuses espéraient, selon la jolie expression de l’abbé de Pure, « jeter des parfums sur leur vie », comblaient de joie l’épicurien Molière, qui, certes, ne concevait guère l’amour détaché « de ce qu’il a de plus naturel ». Et ce lui fut un sujet de railleries faciles et de plaisanteries gauloises dont il usa abondamment contre toutes les précieuses, les vraies et les fausses, les modérées et les révolutionnaires, qui se leurraient de cette illusion d’un amour à la fois constant, fidèle et chaste.

Ses femmes savantes professent, avec toutes les autres précieuses, que le mariage constitue une tyrannie insupportable :

Loin d’être aux lois d’un homme en esclave asservie… »


dit Armande.

Mais ce qu’elles reprochent surtout au mariage, c’est d’être dégradant, gros-