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Page:Beaugrand - Lettres de voyages - France, Italie, Sicile, Malte, Tunisie, Algérie, Espagne, 1889.djvu/237

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LETTRES DE VOYAGE

cutées d’après l’orthodoxie la plus pure de l’art musulman ; on n’y voit figurer aucun personnage. En entrant dans le cabinet du général, on lit l’inscription suivante, en arabe :


« Au nom de Dieu clément et miséricordieux. — Pour le maître de ce palais, paix et félicité, une vie qui se prolonge tant que roucoulera la colombe, une gloire exempte d’avanies, et des joies sans fin jusqu’au jour de la résurrection. »


C’est en causant et en dégustant une tasse de café maure, après dîner, que le général m’a raconté les détails des deux sièges de Constantine.

Après la prise d’Alger et de Bône, le maréchal Clauzel avait remplacé le général d’Erlon, et il avait demandé et obtenu l’autorisation d’assiéger Constantine. Partie de Bône le 8 novembre 1836, l’armée arriva sous les murs de Constantine le 21. La première et la deuxième brigade, sous le commandement du général de Rigny, se postèrent sur le Koudiat-Aty, à l’ouest ; le reste de l’armée s’établit à Mansoura, à l’est. Le 23, aux approches de la nuit, les troupes furent prêtes à donner l’assaut, mais l’ennemi faisait bonne garde. Pendant l’attaque du pont d’El-Kantara, par