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Page:Belloy - Christophe Colomb et la decouverte du Nouveau Monde, 1889.djvu/161

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CHAPITRE VIII

L’expérience qu’il venait de faire de ces âmes « naturellement chrétiennes » détermina Colomb à fonder un établissement dans un lieu qui, d’ailleurs, lui semblait désigné par un accident où sa pieuse résignation voyait le doigt même de la Providence. Il fit part de son intention au cacique Guacanagari dont il avait tant à se louer, et celui-ci l’approuva fortement, offrant de l’assister en toute chose. Mais l’Amiral tenait, comme il l’a expliqué lui-même, à donner à ce chef et à ses sujets une grande opinion des talents et de la puissance des Espagnols. Il fit donc construire par ceux-ci une tour et un fortin au-dessus de caveaux voûtés, où l’on rassembla les munitions de guerre et de bouche, et autres denrées et objets de toute sorte, qui pouvaient répondre aux futurs besoins de la garnison.

Ces travaux rapidement exécutés, sous la direction de Colomb,