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Page:Belloy - Christophe Colomb et la decouverte du Nouveau Monde, 1889.djvu/180

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La scène est aisée à faire revivre : une chambre assez vaste, nue, blanchie à la chaux : de larges arceaux ouvrant sur la mer immense ; quelques sièges autour d’une table chargée de sphères, de livres et de plans, auxquels Colomb vient d’ajouter ses propres cartes et son journal de voyage, qu’on n’a pas encore abrégé ; enfin, dans la muraille, au-dessus des deux amis, une petite niche, et dans cette niche une statuette de la sainte Vierge, couronnée de fleurs toutes fraîches, et au-dessous de laquelle on lit : Ave, maris stella !

Là Colomb eut pour confident de son cœur et de son génie un génie ou du moins un cœur égal au sien, rare-concert, et qu’il ne lui