Aller au contenu

Page:Belloy - Christophe Colomb et la decouverte du Nouveau Monde, 1889.djvu/182

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Espagnole, qui lui fut accordée peu de jours après, et qu’il devait occuper à son honneur dans le cours de l’année suivante.

Au reste, tout ce qui s’appelait Colomb, en Italie et même dans un rayon plus étendu, n’attendit pas si longtemps pour se dire parent de l’illustre navigateur ; si donc le vieux Dominique eut le chagrin d’être séparé de son dernier fils, il lui resta la consolation de voir sa famille accrue chaque jour, de façon à en perpétuer à jamais l’existence, sinon l’éclat.

Pendant que ces divers messages couraient à destination, Colomb adressait au Saint-Siège, avec l’hommage de sa soumission filiale, un fidèle exposé de ses découvertes, et, dans cette pièce rédigée de concert avec Juan Perez, il soumettait à l’autorité religieuse les premiers jalons de ce partage du nouveau monde, que devaient consacrer les fameuses bulles des 3 et 4 mai 1493.

En même temps, ou du moins par intervalles, et comme délassement d’un travail si grave et si délicat, on le voyait accomplissant dans toute leur rigueur les divers pèlerinages pour lesquels le sort, à quatre reprises, l’avait spécialement désigné pendant la tempête.