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Page:Belloy - Christophe Colomb et la decouverte du Nouveau Monde, 1889.djvu/183

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CHAPITRE X

Tous ces devoirs remplis, il se rendit d’abord à Séville, où l’attendait la réponse officielle des deux rois ; et de là à Barcelone, où il devait les trouver en personnes.

Ce voyage, dont retentissaient encore un siècle plus tard les provinces de Valence, de Murcie, de Castille et d’Aragon, fut une suite de triomphes qu’on n’a pas craint d’égaler à ceux de l’ancienne Rome ; comparaison un peu ambitieuse, sans doute, au point de vue matériel, mais non pas eu égard à l’enthousiasme qui accueillit en tous lieux le triomphateur.

Comme il approchait de la ville, traversant déjà non sans peine une foule avide de contempler ses traits et de lui témoigner son admiration et sa joie, il vit venir à lui, caracolant aux sons des anafiles, des trompettes et des cymbales, une troupe de cavaliers du plus haut rang le saluant de vives acclamations, et s’extasiant,