Aller au contenu

Page:Bentzon - Le Roman d’un muet, 1868.djvu/17

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Mon père se rattachait à la plus nombreuse, la noblesse. Depuis le XVIe siècle, les Lefort de Brenne avaient compté parmi les présidents à mortier ou les conseillers du parlement de Bourgogne ; mon aïeul, le premier, troqua la robe contre l’épée ; mais son fils quitta le service pour se-marier, et revint alors occuper la vieille demeure héréditaire, moitié hôtel, moitié château, ayant un pied dans la ville et l’autre dans la campagne.

Nous arrivâmes le soir. Le soleil se couchait sur les montagnes de l’Auxois, qui passaient par transitions imperceptibles du rose tendre au violet noir ; ses derniers rayons éclairaient merveilleusement la ville, échelonnée sur les pentes d’une colline boisée, que surmontent de belles ruines féodales.

Furey me proposa de mettre pied à terre