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Page:Berlioz - Les Grotesques de la musique, 1859.djvu/210

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brun est morte à peu près inconnue, ou tout au moins oubliée de la génération actuelle.

Ainsi passent toutes les gloires !






Le temps n’épargne rien.


On ne saurait disconvenir que les postillons ne soient à cette heure dans une assez mauvaise situation. La vapeur les asphyxie, les immobilise, les met à pied ; quand viendra le règne de la puissance électrique, et ce règne est proche, ce sera bien pis. L’électricité les foudroiera, les mettra en poudre. Enfin à l’avènement de l’aérostation dirigée, avènement auquel nous nous obstinons à croire, le nom de ces joyeux conducteurs de chevaux sera devenu un vieux mot de la langue française dont la signification échappera complètement à l’intelligence de la plupart des voyageurs. Et quand, en passant au-dessus de Lonjumeau, le ballon-poste de Paris contiendra quelque lettré savant, s’il s’avise de