Aller au contenu

Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1836-1837.djvu/136

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

injuste, est le meilleur moyen de les prévenir ; aussi le plus souvent l’inspecteur et le propriétaire tombent-ils d’accord. L’inspecteur, lui, n’a aucun intérêt à réduire au-dessous de son prix véritable la valeur des terrains nécessaires à la construction de la route’; quant au propriétaire, il attache, comme toute la commune, une haute importance au nouveau moyen de débouché dont il attend de nombreux avantages, et tous deux ils craignent l’amende dont l’appréhension les rapproche et fait régner la concorde entr’eux.

Comme il arrive fréquemment que les communes ou paroisses n’ont pas les fonds nécessaires à l’établissement du chemin ou de la route qu’elles ont demandé, elles sollicitent du parlement l’autorisation de contracter un emprunt, et de s’imposer afin de pourvoir à son remboursement. Alors nouvelle enquête, nouvelle décision du parlement qui accorde la demande, fixe les intérêts de l’emprunt et détermine la part que chaque habitant devra supporter dans la répartition des charges nouvelles.

Les rentiers et propriétaires dont le revenu s’élève à 1200 fr. et au-dessus paient jusqu’à 5 p. o/o ; les fermiers, les agriculteurs sont imposés d’après le nombre de leurs outils aratoires, de leurs charrues, voitures, herses, rouleaux,-chevaux, etc.; les riches d’après leurs voitures de luxe, leurs équipages de chasse ; et enfin les ouvriers doivent 6 journées de 8 heures de travail.

Ces derniers ne peuvent être convoqués pour.le temps des semailles, des fauchaisons et des récoltes ;