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Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1836-1837.djvu/252

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Nos tarifs ne devraient contenir qu’un seul droit sur les houilles, celui de 33 centimes, puisqu’on ne veut pas le réduire davantage ; mais au moins devrait-il être général. Les localités qui profiteraient de cette réduction sont celles qui bordent les rives de la Basse-Seine, de la Loire depuis Tours, et de la Gironde depuis Bordeaux, parce que les houilles indigènes ne peuvent y arriver que grevées de frais de navigation et de transport, excessifs.

Comme toutes les autres industries, celle qui se livre à l’exploitation de la houille souffre beaucoup de l’état déplorable de notre système de routes et de canaux. On se plaint de toutes parts du haut prix de la houille qui ne coûte pas moins de 3 fr. à 4 fr. 50 rendue dans l’usine. Ce chiffre élevé tient uniquement aux difficultés des communications qui augmentent les dépenses pour transports dans une proportion considérable.

Ainsi par exemple :

Le charbon de Mons Flénu

coûte           80 c. le Q. m. pr. de rev.
1 fr. 75        id.   de livraison.
4 fr. 50        id.          à Paris.

La gaillette d’Anzin coûte « 65 id.    prix de rev.
1 50 id. liv. à la mine.
1 35 id.   prise au riv.
3 20 id.         à Paris.

Le charb. du Nivernais coûte1 23 id.    prix de rev.
1 56 id.           de livr.
3 45 id.         à Paris.

Le menu de St-Étienne coûte « 45 id.    prix de rev.