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Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1836-1837.djvu/322

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nent acheteurs............ Il n’y a là dedans de profit pour aucune partie ; il y a une perte réelle pour l’état qui, achetant moins à l’étranger lui vend moins aussi...................

Mais quand tous ces principes ne seraient pas, comme j’en suis convaincu, démontrés avec évidence, quand le système des prohibitions pourrait être admis dans quelque branche de commerce, j’ose dire que celui des fers devrait être excepté par une raison décisive, et qui lui est particulière.

Cette raison est que le fer n’est pas seulement une denrée de consommation utile aux différents usages de la vie ; c’est surtout comme instrument nécessaire à la pratique de tous les arts que ce métal est précieux. À ce titre il est matière première de toutes les manufactures, de l’agriculture même, à la quelle il fournit la plus grande partie de ses instruments. »

Vous savez à ce sujet, Messieurs, que J.B. Say a soutenu il y a 7 ou 8 ans et avec un grand nombre de savants que l’impôt sur le fer coûtait à l’agriculture 17 à 18 millions de francs ; il avait évalué ce qu’il entre de ce métal dans tous les outils, machines et ustensiles qu’elle emploie et il avait obtenu le résultat que je viens de vous rappeler en comparant le prix du fer tel que les tarifs l’ont fait, à celui tel qu’il pourrait être. Je vous ai dit ce qu’il en coûtait à la marine, nous verrons bientôt la part de l’industrie cotonnière ; mais je reprends ma lecture :